Thèse de doctorat en Sciences de l'information et de la communication
Sous la direction de Alexandra Saemmer.
Soutenue le 08-12-2014
à Paris 8 , dans le cadre de École Doctorale cognition, langage, interaction (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) , en partenariat avec Laboratoire paragraphe (équipe de recherche) .
Le président du jury était Valérie Jeanne-Perrier.
Le jury était composé de Alexandra Saemmer, Évelyne Broudoux, Khaldoun Zreik, Bertrand Gervais.
Les rapporteurs étaient Brigitte Simonnot.
Les outils de création numériques, conçus pour faciliter la publication des textes en ligne ou la création d’animations interactives, proposent et parfois imposent des façons de présenter les contenus. Les auteurs sont-ils conscients de la possible influence de ces présupposés, anticipations de pratiques et contraintes ? Jusqu’à quel point l’écriture est-elle conditionnée par l’outil que l’auteur emploie ? Quelles sont ses effets sur l’écriture numérique ? Dans cette thèse, nous montrons que les outils-logiciels sont structurés comme des « discours » adressés à l’auteur-concepteur, fondés sur des stratégies que nous nommons « rhétorique de la conception ». Comme l’auteur d’un texte numérique anticipe lors de l'acte d'écriture sur les pratiques du lecteur, l’outil propose des discours qui constituent un ensemble de présupposés, de sous-entendus et d'implicites anticipant sur les pratiques de l'auteur. Il s’agit alors de se pencher sur les relations de pouvoir ainsi établies, et nous nous demanderons si certains éléments de discours de l’outil-logiciel ne sont pas de nature à influencer considérablement le créateur, pour qu’il adhère aux propositions défendant les intérêts ou les stratégies de l'industrie culturelle du logiciel. La création à partir d’éléments préfabriqués remet-elle alors en cause le statut de l’auteur ?
Le texte intégral de cette thèse n'est pas accessible en ligne.
Il est disponible au sein de la bibliothèque de l'établissement de soutenance.